A l’origine de l’œuvre se trouve Alice Liddell qui a été source d’inspiration de Lewis Carroll grâce à leurs différentes expéditions, à travers le conte on retrouve des allusions au monde réel, l’impact des événements et personnes rencontrés durant la vie de Charles Dodgson se fait ressentir dans ce livre. En effet au fil du livre on peut voir des allusions à la vie de Charles Dodgson (p54) avec l’expression « cats and dogs »où l’expression suggérée est « It’s raining cats and dogs » (il pleut des cordes, des hallebardes) ce passage évoque la pluie du fameux pique nique avec les filles Liddell le 17 juin 1862, puis il associe les animaux aux personnes du pique nique comme « Duck » allusion au Révérend Robinson Duckworth, « Dodo » qui représente Charles Dodgson et son bégaiement (« Do-Do-Dodgson »), « Lory » ce perroquet de la famille Lorinae fait allusion à la sœur d’Alice donc Lorina puis « Eaglet » qui par cousinage sonore donc Edith l’autre sœur d’Alice. On peut voir aussi (p164) que chaque prénom a une signification, un rappel à la réalité par exemple « and their names were Elsie, Lacie and Tillie […] » Elsie est un équivalent phonique de L.C donc Lorina Charlotte ; Lacie est un anagramme de Alice et Tillie un diminutif de Matilda surnom de Edith. La description des postures vient aussi de la réalité par exemple quand il décrit la position du Dodo (donc lui-même) « […] and it sat for a long time with one finger pressed upon its forehead (the position in which you usually see Shakespeare […]) » (p66) on peut noter de cette évocation que les photographies les plus connues de L.C le représente dans cette attitude (voir ci-dessous). Mais aussi les devinettes et les énigmes posées à Alice à travers ses aventures étaient présentes lors des petits gouters chez Lewis Carroll on le lit par exemple à la tournure de la phrase (p112) « one side will make you grow taller, and the other side willl make you grow shorter. » (« Un côté te fera grandir, l’autre côté te fera rapetisser. ») (Alice Disney 34mn50). On peut noter une explication rationnel à certains personnages au comportement fou comme le Chapelier « Hatter » (p142) avec l’expression « He is mad as a hatter » (« il travaille du chapeau, il est cinglé ») le chapelier est intoxiqué par sa manipulation du mercure dans le traitement du feutre ou bien le « March Hare » le lièvre de Mars avec l’expression « as mad as a March Hare » car les lièvres pendant la parade de mars, tournent en rond et cabriolent à l’envi.
L’origine des prénoms a un sens, comme le Chat de Cheshire qui est un hommage de Lewis Carroll au comté de Cheshire le comté où il est né. Il s’inspire aussi de certains décors religieux comme « the cool fountains » (fraiches fontaines) (p171) qui represente l’Eden, cette notation se retrouve dans le coran. Même dans les moments de non-sens Lewis Carroll introduit un rappel à la réalité comme la partie de croquet (p184) où malgré le « curious croquet-ground » il rappelle le jeu très courant auprès de la bonne société, d’ailleurs les filles Liddell raffolaient y jouer avec ce dernier. De plus on retrouve des facettes de Carroll ainsi que la vraie Alice qui étaient deux gourmands d’ailleurs l’invention de repas abracadabrants est sans cesse dans l’œuvre comme la paranthèse (p32) « it had, in fact, a sort of mixed flavour of cherry-tart, custard, pine-apple, roast turkey, toffy, and hot buttered toast » (« il avait, en fait, une sorte de saveur composée faite tout à la fois de tarte aux cerises, de crème anglais, d’ananas, de dinde rôtie, de caramel, de pain grillé beurré chaud »). Son inspiration il la tire aussi de l’histoire de son pays avec « A large rose-tree » (« un grand rosier ») (p147) Lewis Carroll installe un décor symbolique de la guerre des Deux Roses, qui déchira les York «it where white » ( le blanc la couleur des York, les intrus) et les Lancastre « them red » (le rouge lancastrien).
C’est ensuite qu’il critique à travers les caractères exagérés de la reine et du roi du livre : la phrase « we put a white one in by mistake ; and if the Queen was to find it out, we should all have our heads cut off […] » (p176) (« et que nous avons planté là un blanc, par erreur ; et si la reine venait à s’en rendre compte, nous aurions tous la tête tranchée ») Lewis Carroll blâme la reine (Margaret) qui était déterminée à maintenir le pouvoir des Lancastre et exclure les York de celui-ci ou le « off with her head » (p180) qui rappelle le « Off wih his head » de Richard III ordonnant la mort de Hastings. Dans ce livre on trouve aussi une réelle critique de l’éducation en Angleterre à son époque, on le remarque à travers certaines répliques telle « the best way to explain it is to do it » (« la meilleure façon de l’expliquer, c’est de le faire ») (p64) il note un échec de la méthode livresque à l’école et propose donc à cette société la méthode active. Sa critique continu devant le par cœur, Lewis Carroll introduit le poeme « You are old, Father William » (p106) pour montrer que tout enfant victorien de quelque instruction devait savoir reciter devant les adultes des poèmes de formes didactiques. Et pour finir sur la critique de l’enseignement qu’il préfère la vie aux doctes enseignements quand il écrit « No, No ! The advendtures first, […]explanations take such a dreadful time. » (“Non, Non ! D’abord les aventures, […] les explications ca prend un temps fou. ») (p234), de plus sa bonne éducation avec des « livres sans image » ne lui sert pas autant que les aventures qu’elle vit dans ce monde merveilleux pour grandir. Sa deuxième critique est social, elle s’adresse aux bourges et leur comportement vis-à-vis des domestiques ; quand Alice est prise comme une domestique par le Lapin (p79) « Alice was so much frightened that she ran off […] » (« Alice eut une telle peur qu’elle partit aussitôt comme une dératée ») Lewis Carroll fait passer un message, petit certes, en montrant comment sont traités les domestiques.
Enfin il apporte à ce livre le non sens grâce à ses nombreux(ses) : ses paradoxes comme « Coming in a minute, nurse ! But I’ve got to watch this mouse-hole till Dinah comes back and see that the mouse doesn’t get out » (p80) cette scène montre le renversement des rôles l’humain est sous l’ordre de l’animal ce qui est absurd comme situation et ses paroxysmes comme (p224) «said », « shouted », « screamed », «yelled ». Mais aussi avec ses allitérations comme (p111) « pleaded poor Alice in a piteous tone» où il y a une allitération en « p » qui montre que Alice est au bord de la colère. De plus ses effets comiques comme le rapprochement des deux termes « a graceful zigzag » (p114) ou lors du « tea-time» avec « then you keep moving round » (p162) cette situation comique est saugrenue ce sont le chapelier et le lièvre de mars qui tournent et non plus les aiguilles de la montre puis les répétitions comme « off with their heads » qui là est récurrente ce qui rend comique l’effrayant. Ses jeux de mots qui sont pour la plupart fondés sur les différentes significations d’un mot comme « grown up » (p84) qui veut dire grandir en taille et devenir adulte ou « they were learning to draw » (p167) qui signifie dessiner et extraire mais encore « clubs » (p176) qui a pour sens masses d’armes (soldats) et trèfles (les dix cartes chiffrées d’un jeu de cartes) . Ses jeux de mots sont aussi basés sur l’homophonie comme «round on its axis » [‘aeksis] « axe » dont le pluriel est d’ailleurs « axes » [‘aksi :z] et le pluriel de « ax » est « axes » (p134). Pour finir ses jeux de mots sont aussi construit sur des approximations de prononciation ce qui donne des calembours comme (p216) où on assiste à des calembours du champ lexical de l’école : « Mystery » « History », « Drawling » « Drawing », « Stretching » « Sketching », « Fainting in Coils » « Painting in Oils », « Laughing » « Latin » et « Grief » « Greek ».
C’est à partir de toutes ses analyses que l’on peut voir la construction de l’univers du livre de Lewis Carroll, même si ce monde est complètement irréel on peut remarquer qu’il y a sans cesse des allusions à la réalité, mais ce n’est que littéraire. Nous avons du analyser ce livre et ses analyses littéraires pour pouvoir comparer les deux longs métrages en examinant comment ont il pu être aussi fidèle sans avoir la possibilité d’exploiter ses analyses.