Selon vous quelle interprétation filmique est la plus fidèle à l'oeuvre de Lewis Carroll : Les Aventure d'Alice au Pays des Merveilles?

«Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être.»

«Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être.»

Les différences et ressemblances cinématographiques d'Alice.


Bande annonce de Tim Burton.

L’étude de cette partie sera basée sur les scènes les plus connues d'Alice au pays des Merveilles.


Le dessin animé commence dans un parc situé à Londres, cela nous est indiqué par le dessin de Big Ben qui est la première image du film. Alice est avec sa sœur Margarette qui lit un livre d’histoire. C’est, dans le dessin animé la leçon d’Alice, mais dans le livre rien n’est précisé sur la nature du livre que sa sœur lit, sauf le fait que pour la petite fille, «  it had no pictures or conversations in it, « and what is the use of a book » tought Alice « without pictures or conversations ? ». D’ailleurs dans le dessin animé elle le dit. A la différence du livre, Alice fait déjà une couronne de fleur alors que dans le livre elle se demande, rendu fainéante par la chaleur, «  whether the pleasure of making a daisy-chain would be Worth the trouble of getting up and picking daisies… ». Dans le dessin animé, le personnage d’Alice fait une distinction nette entre le monde des adultes, et le sien. Elle décrit, (3min10) des choses qui se produiront par la suite à sa chatte Dinah : « dans mon monde tu ne dirais pas miaou tu dirais : oui mademoiselle Alice, naturellement tu parlerais comme les vrais personnes Dinah et les autres animaux aussi… » Et la chanson qui suit est un préambule de ces aventures. Enfin lorsque le lapin arrive, ce sera Dinah qui le verra en premier et non Alice comme il est ecrit dans l’histoire. Dans le dessin animé comme dans le livre, elle va le suivre après que le lapin ai dit son fameux « Oh dear ! Oh dear ! I’ll shall be too late. » Le parcours sera le même : Alice va poursuivre l’animal et « arrivera juste à temps pour voir l’animal s’engouffrer dans un acul de belle taille, situé sous la haie. » A sa suite elle s’y engouffrera. Walt Disney a plus ou moins bien repris la description que Carroll avait faite : le terrier partait d’abord tout droit comme un tunnel puis plongeait brusquement. La chute qui suit est dans le livre comme dans le dessin animé, très lente, et l’ambiance est très psychédélique : le changement de couleur, le reflet qui s’inverse dans le miroir… Alors que dans le film de Tim Burton, Alice, adolescente de 19 ans, va fuir un mariage arrangé. Au début, elle raconte (toujours petite) le rêve ou le cauchemar qu’elle a fait a son père. Elle narre sa chute et les personnages du pays des Merveilles. Ensuite on la retrouve plus grande donc, et invité à une réception en son honneur  (sauf qu’elle ne le sait pas encore) Lorsque sa futur belle mère la prend a part pour « une promenade dans le jardin », on y retrouve encore une allusion au pays des merveilles quand elle suggère de peindre en rouge les roses blanches car les jardiniers ce sont trompé : la reine de cœur. (8min11). Lorsqu’Alice va voir le lapin pour la seconde fois, il lui montrera sa montre, ce que l’on peut interpréter par le fameux : « Oh dear ! Oh dear ! I’ll shall be too late ! » Elle se servira alors de cela pour le poursuivre et fuir la demande en mariage arrangé. Alors que la scène «  down the rabbit hole » est décrite très lente dans le livre et que Walt Disney la retranscrit plus ou moins ainsi a l’écran, Tim Burton, par l’effet de la 3D, rend cette scène très rapide et tumultueuse, (elle va tenter de se raccrocher a des racines, elle rebondira sur des objets-lit- …), même quand elle arrivera dans la salle aux multiple portes. Son « atterrissage » sera brusque. Cette scène là, par contre sera plus fidèle a l’œuvre de Carroll, car elle respecte la chronologie des évènements: « There were doors all around the hall, but they were all locked; and when Alice had been all the way down on side and up the other, trying every door, she walked sadly down the middle, wondering how she was ever to get out again… ». (p28). Ensuite lorsqu’elle va se rendre compte de la table à trois pied en verre massif  et de la clef en or dessus. Elle va la prendre et l’essayer dans toutes les serrures des portes. Aucunes ne s’ouvrent excepté la petite portière qui mène au pays des merveilles. Alors que Disney va faire parler la dite portière qui est aussi fermée a clef. Et sur la table a trois pied, il n’y aura pas la clef au début mais la bouteille ou il est écrit : « Drink me ». A ce moment là, la petite fille va faire attention. Elle va vérifier si ce n’est pas du poison: « It was all very well to say « Drink me » but the wise little Alice was not going to do that in a hurry. “ No, I’ll look first”, she said,” and see the whether it’s marked ‘poison’ or not.”(p.30). Elle va boire et rétrécir. A ce moment la dans le dessin animé, comme dans le film de Tim Burton, la suite des événements sera la même que dans le livre. Dans le dessin animé la clef va apparaitre mais trop petite elle ne pourra l’atteindre. Dans le film elle va oublier la clef sur la table et boire la potion. Petite elle va voir à côté de la table une boite avec des gâteaux sur lesquels il est écrit « eat me ». Elle va en manger et grandir. Dans le Alice de Burton elle va prendre la clef et reboire de la potion. Dans celui de Disney elle va, comme dans le livre, pleurer d’être devenue si grande (10min). Boire le fond de la bouteille et cela entrainera la suite « The pool of the tears ». La scène suivante est « the advice of a Caterpillar ». Dans le film de Tim Burton, nous voyons « the old blue caterpillar » quasiment dès son arrive au pays des merveilles. Et ce n’est pas de conseil véritablement qu’elle donne. En effet, le loir, le dodo, le lapin à la redingote et les tweedle l’amène à la chenille Absolem dans le but de savoir si elle est la véritable Alice. Dans le dessin animé, elle apparait beaucoup plus tard, et ces deux scènes peuvent être mis en relation, car la question qui est posé par la chenille est la même : « Who are you ? ». Le propos sous-jacent de la conversation est infiniment sérieux et philosophique. Tout part de cette question fondamentale. Car comment expliquer ce que l’on n’est pas ? En effet Alice dans le livre de Lewis Carroll et dans le dessin animé de Walt Disney, ne sait plus qui elle est véritablement, à force de trop changer de taille, elle se perd elle-même finalement : « I-I hardly know, Sir, just at present-at least I know who I was when I got up this morning, but I think I must have been changed several times since then . »  Paradoxalement dans le film de Burton, son Alice est totalement sur d’elle, au début bien sur. Elle est plus ancrée dans la réalité. Car elle est persuadée de rêver. (Revenons sur le moment ou elle doit boire la potion a l’inverse de la Alice de Disney et de Carroll, elle va boire sans se poser de questions et va juste dire « après tout ce n’est qu’un rêve. » (15min06). D’ailleurs, on le revoit quand elle va se voir sur l’épitomé du pays des Merveilles, elle va nier : « Ce n’est pas moi. » (20min45). Et Absolem va alors dire : « Elle est loin d’être Alice ». Mais c’est là un jeu de mot, subtile, car elle est Alice mais loin (dans la distance) d’être la Alice de la première fois ou elle était venue.  Avant de parler d’un goûter chez les fous, la rencontre avec le « Cheshire Cat ». Les deux films font rencontrer Alice et le Chat dans la forêt. Mais dans le livre Alice avait dans les bras un porcinet. Que l’on ne voit pas dans le dessin animé ni dans le film (sauf  peut être à un moment avec la Reine Rouge (46min33). Le chat apparait quand Alice est perdue. (Dans les trois œuvres.) Dans Disney comme Carroll, le Chat sourit, pose des questions sans queue ni tête. Elle demande son chemin, « that depends a good deal on where you want to get to » lui répond le Chat. L’endroit pour Alice n’a pas vraiment d’importance. Alors il lui indique le Chapelier ou le Lièvre de Mars qui sont tout deux fous comme direction pour Alice. Elle hésite, mais ira finalement voir le Lièvre de Mars. L’ambiance est toujours psychédélique. Le chat disparait et apparait, joue avec les rayures de son pelage rose. Son nez change de couleur. Ses yeux font penser a ceux d’un caméléon : ils ne regardent pratiquement jamais dans la même direction Dans celui de Burton, l’ambiance est plus  sombre, moins coloré et plus pesante. En fait elle est dans l’empreinte de Tim Burton. Le chat apparait, mais il ne donne pas l’impression d’être rassurant. Car il lui parle de sa blessure causé par le Bandersnatch. Sons sourire s’agrandit et ses pupilles se dilatent, ce qui lui donne un air un peu sadique. Il l’a conduira au chapelier et au lièvre, après avoir encore parlé d’elle Alice. Est-ce-t-elle ou pas ? Ce qui nous amène a «  a mad tea party ». Dans le film de Tim Burton, l’atmosphère est complètement différente de celui de Disney, car les couleurs sont ternes, il y a du brouillard et on entend un air de jazz et les personnages se réveillent dès l’instant ou Alice apparait. Le Chapelier l’a reconnait instantanément (30min06) : « It’s you... » Et « It’s absolutely Alice. You’re absolutely Alice. I’d know you anywhere. I’d know him anywhere. » A partir de là, Alice est Alice. Ils prennent toujours le thé. Obligé pour pouvoir tuer le temps jusqu’au retour de l’héroine. La « notion du temps » est rappelée ici, car le temps n’en fait qu’a sa guise dans ce pays. Alors « le temps fort contrarié a décidé de tout arrêté » car Alice est affreusement en retard. Alice répond en disant que le temps est très étrange en rêve. Et le Tic Tac reprend quand elle s’assoit a leur table. Le goûter n’est pas totalement fou. On y retrouve la fameuse question « Sais-tu pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ? », la chanson en l’honneur de la reine rouge : « twinkle, twinkle, little bat ! How I wonder what you at ! Up above the world, you fly. Like a tea-tray in the sky. Twinkle, twinkle, twinkle…”, sont des éléments que l’on retrouve dans le livre. Dans le dessin animé, ça suit pratiquement à la lettre le livre. Sauf qu’ils chantent la chanson de « non anniversaire ». La grande tablée vide avec « no room ». L’ambiance est très festive. On y retrouve encore la notion de temps. Le chapelier raconte qu’il a failli se faire couper la tête, c’est donc un exilé, dans le livre, ce qui rappelle dans le film de Burton et sa rancœur pour la reine rouge, en plus de ce que le Jabberwocky leur a infligé. Le loir est tout aussi endormi (alors que dans celui de Burton il est plutôt colérique et capricieux). Le dessin animé, comme le film a rajouté une scène a celle-ci : le lapin Blanc qui repasse avec sa montre et le chapelier et le lièvre de Mars qui veulent la réparé sois disant parce qu’elle aurait deux jours de retard. (Disney). Dans le livre on la mentionne, sauf que c’est la montre du Chapelier qui contient du beure de qualité supérieur : «  The best butter you know. »(p.154).  Le valet de la Reine Rouge vient pour leur demander s’ils auraient vu Alice, il est accompagné de soldat-cartes et de Bayard, un chien qui se voit obliger de chercher Alice en échange de la libération de sa famille. (Burton). Pour ce qui est des grandes scènes les plus connues d’Alice au pays des Merveilles nous en avons fini. Car après chacun des films a repris des éléments éparses de l’œuvre de Carroll. Nous ne voyons pas vraiment « The queen’s croquet- ground » dans le film de Tim Burton. Seulement à 44 minutes 26 et la scène ne dure que trente seconde, approximativement. Car on voit le Reine rouge taper dans le hérisson, et ensuite Alice qui essaie de le sauver et le lapin blanc qui vient et lui donne du « gigancake ». Alors que celui de Disney reprend bien la scène, comme dans le livre. (p.175 et 55min41). Et il y en a évidemment beaucoup d’autres.









Bande annonce de Walt Disney.